vendredi 10 août 2007

Le Japon, l'île des enfants perdus

"Le Japon, l'île des enfants perdus", c'est le titre d'un article du Monde paru aujourd'hui. Ca n'a pas de rapport avec le manga mais l'article fait un constat interessant (et inquietant) sur les modes de vie des japonais, leur trop grande compétitivité, et la nouvelle pauvreté de ces jeunes qui ne parviennent pas à être au top et qui sont condamnés à habiter dans des cafés web/manga/dvd.

Vous connaissez le Manga Café à Paris, et le tout nouveau Manga Square ? Une bibliothèque géante remplie de manga, des fauteuils confortables (voire même des matelas!!!), du wifi et des jeux vidéos. Perso j'adore. Mais vous vous verriez habiter là bas ?

vendredi 20 juillet 2007

Japan Expo et le film "La traversée du temps"

Le mois de juillet s'achève et avec lui plusieurs évènements "manga" de grande importance.

Japan Expo
Japan Expo. L'ultime évènement de grande envergure en France, l'un des plus (le plus ?) grands évènement européen dédié aux manga et à l'animation japonaise.
Je m'y suis rendue bien sur, comme 50 000 autres personnes, mais comme exposante sur le stand de l'association Meluzine. Japan Expo c'est souvent une obligation quand on est exposant (et qu'on a les moyens de se payer le stand).
Bien que j'ai horreur de ces immenses supermarchés bruyants, remplis de jeunes otakus (fanatiques des manga) blasés qui ne pensent qu'à Naruto et négligent complètement le milieu amateur et artistique, je dois dire que j'ai été moins décue que les années précédentes.
Du point de vue de l'exposant il y a toujours des choses à dire bien sur, personne n'est parfait. Mais globalement le vendredi, la foule était supportable, les exposants variés, et toujours cette grande partie dédiée à la culture japonaise qui apporte vraiment un plus à ce genre d'évènement.

Plutot un bon évènement donc, même si je sens se profiler les défauts qu'on reprochait à Cartoonist à savoir : trop grand, trop cher (pour les exposants et pour les visiteurs), une gestion des exposants plus lourde et désagréable... et surtout un temps d'attente conséquent quoi qu'on face. C'est la rançon du succès.
Pour ma part, je préfère les petits évènements locaux fais par des passionnés, avec des familles et un public ouvert (et pourquoi pas une mixité des genres, histoire de ne pas s'enfermer dans un coté "manga" trop affirmé).

Film : La Traversée du Temps
Il est sorti le 4 juillet, l'animé "La Traversée du Temps" plebiscité par le jury du Festival d'Animation d'Annecy.
Allociné en racontera la trame à ma place :

Makoto est une jeune lycéenne comme les autres, un peu garçon manqué, pas trop intéressée par l'école et absolument pas concernée par le temps qui passe ! Jusqu'au jour où elle reçoit un don particulier : celui de pouvoir traverser le temps. Améliorer ses notes, aider des idylles naissantes, manger à répétition ses plats préférés, tout devient alors possible pour Makoto. Mais influer sur le cours des choses est un don parfois bien dangereux, surtout lorsqu'il faut apprendre à vivre sans !

Il était bien sympathique ce petit film, rigolo et gentil, qui fait passer un bon moment.
Le dessin est assez simple et joli - en particulier les décors. Ca ne casse pas des briques mais ça s'accorde bien avec le ton de l'histoire. Niveau scénario il n'y a rien à redire, c'est bien fichu et on ne s'ennuie pas. C'est d'ailleurs l'adaptation d'un roman japonais de Yasutaka TsuTsui qu'il serait interessant de lire (mais seulement après mon Harry Potter 7!!)
Ce n'est sans doute pas un chef d'oeuvre à graver dans les annales du cinéma, avec un message en béton qui vous prend aux tripes comme un Princesse Mononoké ou un Nausicaa. Mais Miyazaki c'est Miyazaki, indétronable et c'est comme ça. Ca n'enlève en rien à la qualité du présent film.

Cliquez pour voir la bande annonce (Google Vidéo)

lundi 28 mai 2007

Mangas, la mondialisation heureuse

Dans les archives du journal Le Monde, on peut consulter un article du 22 mai dernier intitulé Mangas, la mondialisation heureuse.
Ce petit article fait un point rapide sur la production de manga en France et souligne l'arrivée du manhwa, la bd coréenne.

Tout est dit et bien dit. De l'envolée de la production manga par rapport à la franco-belge et la fin des vieilles idées reçues. L'auteur cite même Quartier Lointain (qu'il faut absolument que j'achète dans sa version intégrale d'ailleurs...). Le denier paragraphe évoque même le courant des auteurs français inspirés de la culture japonaise. ENFIN le mot manga est utilisé pour ce qu'il est : un mot qui désigne de la bd.

Merci Le Monde !

samedi 19 mai 2007

Kokia de retour en 2008!!

Le 23 avril dernier, le site de Paris Visual prod a annoncé que 3 nouveaux concerts de la chanteuse japonaise Kokia auraient lieu en 2008.


Peut-on vraiment parler de "tournée européenne" dans la mesure où elle se produira une fois à Bruxelles et deux fois à Paris ?
Qu'importe en fait, j'espérais secrètement que la divine Kokia revienne chaque année et pour l'instant mon voeu est exaucé.

3 concerts de prévus donc :

- le 22 mars dans une grande salle parisienne
- le 23 mars lors d'un concert plus intimiste, toujours à Paris
- le 25 mars à Bruxelles
Les places varient entre 27 et 50€ selon le concert et l'emplacement. Un tarif plutot honnête.

Autant dire tout de suite si ce n'était pas assez manifeste QUE JE COMPTE BIEN Y ALLER.

Bon, l'info que je cherchais en fait, c'est la date de sortie en France du dvd de son dernier concert live à Paris, début janvier. Il a été édité et disponible au Japon depuis le 5 mai. J'espère qu'on finira par le trouver en France mais rien n'a l'air moins sûr pour l'instant... Zut!

Alors en attendant, une petite vidéo pour se rappeler :
http://www.youtube.com/watch?v=Wkkszs9szQU

Pour en savoir plus :
- http://www.kokia.com/blog/
- http://www.parisvisualprod.com/kokia

Soulignons que ce n'est pas la première fois que Paris Visual Prod organise des concerts d'artistes japonais. Ils ont notamment accueilli deux fois les visualeux Omnyouza (dont j'ai eu l'occasion de voir le premier concert d'ailleurs), Animetal et Akino Arai. Même si on peut regretter que ce genre de concerts aient toujours lieu à Paris ou à Bruxelles, je les trouve néanmoins très dynamiques et sérieux, leurs artistes étant de fort bonne qualité et l'organisation très professionnelle. Enfin je n'y connais rien mais c'est l'impression que ça donne.

lundi 14 mai 2007

Lectures d'ado

Je me suis rendue dernièrement en vacances dans ma famille et j'ai eu l'occasion de parcourir un peu la maigre bibliothèque de mon frère et de ma sœur.
Maigre pour la bonne raison que quand on habite pas en ville, qu'on a pas trop de sous et qu'on est ados, il faut se contenter de quelques mangas achetés ou empruntés aux copains ou à la bibliothèque.

Si votre dernière entrée dans une bibliothèque de remonte pas trop loin, vous devez vous rappeler que c'est souvent triste à pleurer niveau manga (quoi que ça s'améliore… je songe d'ailleurs à faire une excursion dans nos bibliothèque parisiennes afin d'étudier un peu la chose).

Que lisent-ils donc ?
Sans le sou mieux vaut ne pas acheter n'importe quoi… Pour ma part, je ne voulais pas de problèmes avec mes parents pasque "les gamins ont encore piqué des manga au hasard sur mon étagère". J'ai donc décidé que c'est moi qui choisirais et qui leur mettrais dans les mains. Au grand désespoir de ma mère j'imagine.

Boudiche
14 ans chez une fille, c'est l'heure des lectures de filles et je dois dire que ma sœur lit généralement du bon. Du Gals donc. C'est gentillet, drôle, fleurit et péchu. Un bon manga qui peut être mis dans toutes les mains féminines et qu'on est pas obligé de cacher au cas où sa mère tombe dessus. Remarquez, j'ai pas lu toute la série, juste le début, mais c'est l'impression que ça donne.
Sailor Moon. Ca existe encore ça ? Bien sur. C'est la lecture de base pour toute jeune fille. Elle voulait se mettre aux manga, on savait pas quoi lui faire lire alors on a ressortit les bons vieux manga de derrière les fagots. Ca n'a pas du tout vieillit, ça reste du bon shojo bien drôle. Là aussi, à mettre dans les jeunes mains en toute confiance. Et d'ailleurs en live elle adore aussi. Toujours dans le shojo, quelques Yuu Watase ca ne fait pas de mal non plus. Scénarios parfaitement redondants mais toujours aussi agréables.
Ma sœur, c'est une créative. Une bonne dessinatrice en apprentissage, une future cosplayeuse et customisatrice de vêtements, qui aime aussi dans le manga son coté culturel et un peu plus pop. Fan comme moi de la chanteuse Kokia, des sacs Fruit Basket et des goodies mignons. Elle était fin prête pour accoster aux rivages des fanfics et des fanzines. Toute cette émulation née des manga qui font qu'on est plus des lecteurs passifs mais les acteurs d'une communauté et des créateurs. Un jour, j'espère qu'elle se lancera. En attendant, elle se délecte des fanzines que je lui rapporte et des rares mais bonnes bd qu'on trouve sur le net comme celles de Laura en Eryn et sa fantastique parodie shojo du Seigneur des Anneaux (entre autres).

Ptit chéri
Il va avoir 17 ans, il aime le noir, les jeux videos où on tue les gens, le metal très fort mais c'est une crème mon ptit frérot chéri. Il lui fallait lui aussi ses ptits manga. Hikaru no Go, j'adore mais il a dû trouver ca trop gentillet. Il ne jure que par les vampires d'Hellsing. Ce manga ne m'a jamais branché mais le peu que j'en sais n'a pas l'air bien méchant. Pour moi c'est surtout de l'hémoglobine, des vieilles vannes, des flingues des méchants-gentils et des gentils-méchants. De temps en temps, il se bouquine quelques Full Metal Alichimist empruntés à la bibliothèque. Plus jeune, il aimait bien Trigun et Cowboy Bebop, le deuxième étant meilleur que le premier avec une vraie ambiance, un vrai scénar et une vraie musique. Mon projet maintenant pour ce grand garçon, c'est de lui faire lire Death Note (et à moi aussi par la même occasion), un manga dont j'entends que du bien un peu ténébreux et torturé sur les bords mais avec un très bon scénario. Définitivement à ne pas faire lire à ma mère mais à laisser négligemment à coté de mon père. Je pense aussi à lui refiler mes vieux Gunnm (juste la première série, le reste je trouve ça long et mauvais) histoire d'avoir des bases solides.

Dans ce post bien sur, il n'y a rien à démontrer. Mais si vous étiez une espèce de mentor, de sempai qui doit conseiller des lectures saines à de jeunes lecteurs (les miens grandissent trop vites), qu'est ce que vous conseilleriez ? L'avis des parents doit-il influer sur ce que vous faites lire aux autres?

mercredi 18 avril 2007

Game in Paris - 14 et 15 avril

Le week end dernier, c'était la 3ème édition de Game in Paris. Un évènement se déroulant à La Villette et qui veut faire un lien entre une partie Manga-Animes très développée avec une grande salle SF-Jeux (entendez par là quelques jeux vidéos, beaucoup de jeux de cartes et une bonne partie jeux de role-GN).


Qui va à cet évènement ?

Pas mal de monde. Le salon a, je crois, une bonne image. Les activités culturelles sont variées, autant que les stands pro et amateurs et l'ambiance générale est bonne.

En terme de public, on croise beaucoup (trop) de jeunes mangasseux vraiment jeunes entre 14 et 17 ans, parisiens pour la plupart. Un public déjà conquis donc, pas vraiment un défi, et qui s'interessent assez peu aux fanzines et aux artistes amateurs.



Quelques points interessants vus lors de cette convention

La conférence "du fanzinat au monde professionnel" qui a interessé assez peu de monde (les fanzineux pouvant difficilement s'absenter de leur stand) mais qui partait d'une idée interessante : un fanzineux peut-il devenir pro avec comme intervenants la talentueuse Méo, qui travaille comme charadesign dans pour la société Kawaiko, Philippe Cardona et Florence Torta, les très appréciés auteurs de "Sentai School" et "Serge le Hamster de l'enfer" (éditions Kami). Chacun a raconté son parcours, de ses débuts comme dessinateur, sa participation dans des fanzines et son passage dans le monde professionnel. C'est toujours bon à savoir mais celà n'a pas donné de discussion très polémique.
La partie plus interessante à mon avis a été la dernière avec les questions du public, notamment sur l'accueil des auteurs influencés "manga" dans le monde des auteurs et des festivals franco-belges. C'est un sujet assez délicat dans la mesure où généralement les deux univers ne se mélangent pas. Les fans de franco-belges sont mieux intégrés dans notre société et sont généralement plus jeunes. Les fans de manga quant à eux viennent tout juste de se débarasser de leur image de sous-culture fan de sexe et de violence (et encore, il en reste des traces).
Plusieurs remarques m'ont quand même particulièrement marquées. Notamment le fait que "mangaka français" ou pas, un auteur publié en France n'en reste pas moins dépendant du système d'édition franco-belge et qu'il ne faut donc pas s'attendre à vivre une vie de mangaka japonais. Et que de toutes façons les éditeurs japonais ne sont pas pour l'instant motivés par l'idée de venir recruter en France. Quelqu'un a même fait la remarque que si ça devait arriver un jour, un éditeur japonais se dirigerait d'abord vers les instances franco-belges et des festivals comme Angoulème, plutôt que vers des évènements manga.
J'aime beaucoup cette idée avec laquelle je suis complètement d'accord. Un éditeur japonais ne s'interessera jamais à un auteur français faisant de la basse repompe de manga. Il faut un style propre, il faut une "french touch" et l'éditeur ira fatalement la chercher chez les franco-belges.
Je pense d'autant plus que nous avons tous un travail à faire : celui d'expliquer le manga à ceux qui le jugeraient mal, et de réussir à s'intégrer avec le franco belge. Il y a de part et d'autre de la production de bonne qualité et je trouve incroyable qu'on arrive pas plus à faire une passerelle entre les deux.
Un autre point qui m'a fait réagir lors de ce festival : la diffusion d'un questionnaire sur le thème du manga destiné à une étude sociologique par des étudiants de l'université de Paris I. Sur le principe, aucun soucis. Au contraire, étudier le lectorat manga je trouve ça plutôt interessant. Comment vous avez connu le manga ? A quelle fréquence vous en lisez ? Quel budjet vous y consacrez ? Quelles sont vos autres lectures ? etc.
Le soucis c'est que ce n'était pas du tout les questions posées. Après un début correct, le questionnaire s'interessait plus particulièrement à notre niveau d'étude (qui n'a pas le droit de dépasser le bac+3), à nos habitudes sexuelles (fétichiste ou non ? sado-maso ?), à nos traumatismes d'enfance (parents alcooliques? manque d'affection ? sévices sexuels ?)...
Je trouve ça plutot choquant de vouloir lier ces questions d'ordre complètement personnel à une activité de loisir et de vouloir à tout prix établir une relation entre l'un et l'autre (comment, 75% des lecteurs de manga auraient soufferts de manque de considération pendant leur enfance ?).
Je ne sais pas si cette étude sera concluante et si on pourra en trouver des résultats sur le net mais pour ma part, je garderais une grande réserve vis à vis de ces résultats vu les questions manifestement tournées pour influencer les résultats...

mercredi 14 février 2007

Pink Diary ou le manga à la française

J'ai toujours été assez sceptique sur le fait de faire paraître en France du "manga francais". D'une part parce que j'estime -comme bon nombre de dessinateurs qui ont réfléchis à la question - qu'un mangaka c'est un dessinateur de bd et rien de plus. D'autre part, je trouve qu'on a un bon système d'édition qui fait de la bd de bonne qualité (bien qu'un peu chère et un nombre de page trop restreint pour chaque album) et je vois mal l'intéret de copier bêtement un format et une impression cheap sur du mauvais papier sous prétexte que "ca fait manga".

Quoi qu'il en soit, j'ai acheté les premiers tomes du manga Pink Diary, baptisé pompeusement "le premier manga français" par son éditeur : Delcourt.

Premières impressions : le dessin est classique, typé manga, pas spectaculaire mais pas moche du tout. Pour avoir vu Jenny à l'oeuvre, je sais qu'elle peut faire des dessins absolument magnifiques, mais bon entre une illustration et une bd de 150 pages, la dose de travail n'est pas la même.
Au niveau du scenar - à première vue toujours - une histoire lycéenne shojo (fleur bleue) au Japon. Là je me dis "ca commence à clocher, peut-elle faire tenir debout une histoire dans un système scolaire competement différent du notre". D'une manière générale c'est un peu ma crainte avec le manga français : arrivera t on à avoir une vraie originalité ou les auteurs vont ils piocher de mauvais clichés dans une société qui n'est pas la leur ?

Après lecture, j'ai un peu dépassé mes a prioris. Jenny s'en sort bien avec son histoire de lycéenne japonaise et l'ensemble est très drole et tout à fait au niveau de ce qu'on peut lire dans les parutions japonaises. C'est gentil, frais, drole et divertissant. Il y a un scénario, il y a un bon dessin. J'acheterais la suite.

Malgré tout j'ai un petit parfum de regret, j'aurais bien aimé y voir une "french touch". C'est déjà un peu plus le cas avec des auteurs français clairement inspirés manga comme la Rose Ecarlate de Patricia Lyfoung (http://www.roseecarlate.com ) ou Pixie d'Aurore. Tous ces albums sont d'ailleurs édités chez Delcourt qui -j'ai l'impression- aime donner sa chance aux jeunes dessinateurs (de qualité) issus du fanzinat manga.

Pour en savoir plus sur Pink Diary : http://www.pinkdiary.chibimag.com/

jeudi 25 janvier 2007

Un adulte qui vit «manga», est-ce un refus de grandir ?

Il y a quelques années (quand j'avais encore le temps de fabriquer un costume), je participais lors des conventions à ces concours de déguisement qu'on appelle des cosplay. Beaucoup de séries animées et de manga y sont représentés qu'ils soient anciens ou pas. Pour ma part, gentille étudiante un peu "fofolle", je me complaisais dans les costumes de "Chevaliers du Zodique" ou dans les mascottes loufoques.

Quand on pratique ce genre d'activités, force est de constater que le "grand public" et les parents ne comprenent pas qu'on puisse en arriver à cette extrémité, même pour s'amuser. L'idée la plus répandue pour l'expliquer est de rétorquer d'un air suffisant "C'est certainement un refus de grandir"

Effectivement, on en est pas loin mais quand meme (regardez le monde dans lequel on vit, heureusement que chacun garde un échapatoire).

Il faut toutefois garder à l’esprit que ces pratiques ne sont pas incompatibles avec les études supérieures, un travail stable et une culture littéraire variée.
On retrouve d’ailleurs de nombreuses associations ou clubs manga au sein des universités et même dans certaines grandes écoles, au même titre que les autres associations culturelles.

Quant aux week ends passés en festival, voire même en temps que cosplayer, mieux vaut se dire qu’apres tout un week end passé entre jeunes déguisés en lapins est un passe-temps meillleur que d’autres.

lundi 22 janvier 2007

Musique : Kokia en live

Samedi 20 janvier (2007) à paris a eu lieu le concert de la chanteuse pop Kokia au Bataclan. Cette jeune (?) japonaise s'était déjà produite à Paris l'an passé quasiment à la même date et j'ai eu la chance de me rendre à ses deux concerts.
Si l'an dernier la jeune femme s'était produite seule devant 400 personnes accompagnée uniquement de son piano, elle s'était cette fois déplacée avec un pianiste et un guitariste. A ma connaissance, plus de 1500 personnes ont assisté à son dernier concert.

Il était d'ailleurs magnifique ce concert ! Gentille et généreuse Kokia qui a fait une nouvelle fois preuve de son talent avec sa voix incroyable qui lui permet de monter dans des tonailités presque inhumaines. Pendant plus de deux heures, elle nous a gratifié des plus belles chansons de son nouvel album sortit en novembre, d'une chanson en français écrite pour l'occasion (bien qu'elle trouve notre prononciation particulièrement difficile) et également de quelques chansons tirées de ses anciens albums notamment Remember the kiss, une chanson qui doit lui tenir particulièrement à coeur puisqu'elle en enregistre une nouvelle version à chaque nouvel album.

Pour en savoir plus :
Les albums de Kokia sont disponibles à l'écoute sur l'excellent site www.animeillusion.com qui permet d'écouter en streaming de nombreux albums d'animes ou d'artistes japonais.

Les concerts de Kokia et d'autres artistes japonais sont organisés par Paris Visual Prod (www.parisvisualprod.com ) qui gère également une radio de musique japonaise sur Internet.

Le manga c'est quoi ?

Commencons par le commencement. Le "manga" qu'est ce que c'est ?

Le manga est le nom japonais pour désigner la bande-dessinée. Un dessinateur de manga est appelé "mangaka". Même si les codes utilisés, les formats, les modes d'édition et de publication, etc. peuvent différer du système franco-belge qu'on connait en France, le manga n'est malgré tout qu'une bande-dessinée. Ni plus, ni moins.

Au Japon, les manga ne sont pas publiés directement en volumes reliés tels qu’ils nous parviennent en France. Il y a tout d’abord prépublication, chapitre par chapitre, dans des magazines hebdomadaires très volumineux, mal imprimés et très peu chers. Ces magazines ciblent généralement une clientèle très ciblée en fonction de l'age et de la catégorie socio-professionnelle. Si un manga prépublié rencontre un succès conséquent, il sera ensuite imprimé en volume relié. Actuellement, on estime que 30% des titres qui sortent en volume reliés au Japon sont traduits en français.

Des manga pour tous

Le manga est beaucoup mieux intégré dans la société japonaise qu'elle ne l'est en France. Les manga ne sont pas réservés aux enfants ou aux jeunes. Il y a des manga pour tous les publics : pour les étudiants, les cadres en entreprise, les ménagères, etc. Il en existe de très nombreux genres encore méconnus en France.

De notre coté, on édite surtout des manga pour les enfants, ados ou jeunes adultes. Aussi, commençons par détailler les principaux types de manga édités en France dont les noms japonais pourraient vous poser des difficultés.

Shojo : ces manga pour jeunes filles et adolescentes sont plein de romance. Quelques exemples : Card Captor Sakura, DN Angel, Fushigi Yugi, Fruit basket...
Shonen : ces manga pour jeunes garçons et adolescents sont souvent plein de combats ou de sport. Quelques exemples : Dragon Ball, Cobra, Naruto, Saiyuki...
Yaoi : histoires homosexuelles entre hommes (+ de 18 ans)
Hentai : Manga pornographique.
Manwha : Le mot ressemble à manga, c’est normal. Le manhwa est le nom donné aux manga coréens.

On trouve également des manga d’horreur, d’humour, de science-fiction, de fantasy, de polar...

Une petite précision

Ma mère me disait "Mais et les manga qui passent à la TV ?". Il est utile de préciser que le mot "manga" désigne uniquement la bande dessinée papier. Un dessin animé typé "manga" est tout simplement désigné par le nom "Anime" (prononcez anime ou animé).

Pourquoi créer ce blog

Bonjour à tous,

C'est mon premier billet sur ce blog et un véritable coup d'essai pour moi avec ce premier blog thématique.

Depuis quelques années, je suis une lectrice avertie de manga entre autre choses. Le goût pour ce type de bande dessinées m'a conduit à visiter de nombreuses boutiques, à me rendre à divers évènements, à dessiner, à écouter me rapprocher de la culture japonaise, et même jusqu'à rejoindre des associations et à me lancer dans la parution de publications amateures sur le sujet.
Comme bien d'autres, j'ai été la première dans une famille tout à fait traditionnelle à me rapprocher l'univers manga. Dans le cercle familial, c'est un goût rarement partagé et encore moins compris par les parents. Et on peut les comprendre ! Dans ses premières années en France, le manga, les animes (et souvent les deux confondus) ont été fortement récriés. Les miens se sont fait à cette idée mais à force d'explications du genre "qu'est ce qu'une convention ?", "et le cosplay ? d'où ca vient et pourquoi doit on se déguiser ?", "tu prépares quoi ? un fan-zine ?", "mais la différence entre manga et anime c'est quoi en fait ?"

Toutes ces questions que se posent les néophytes et qu'ils n'osent pas poser de peur d'entendre des "c'est pas de ton âge", l'idée m'est venue d'en faire un guide. Sur papier tout d'abord, dans un guide vendu pendant les conventions. Mais je suis une flemmarde et j'ai du mal à me rendre chez l'imprimeur pour faire réimprimer les guides en rupture de stock. L'internet me semblait également un meilleur moyen de récactualiser ce blog. La bulle manga est toujours en mouvement : nouvelles boutiques, nouveaux auteurs de la nouvelle vague française... Et cette possibilité qu'offrent les mails et les commentaires d'obtenir des témoignages, de nouvelles questions à exploiter.

Que vous soyez parents, jeunes, néophytes ou pas si analyser notre bulle manga et approfondir vos connaissances vous interesse, n'hesitez pas à participer à ce blog en m'envoyant un petit mail ou en laissant un commentaire.

Merci!